On évoque souvent la flore intestinale dans le cadre du bien-être général, mais plus rarement dans celui de la performance sportive. Pourtant, à travers son action sur l’assimilation des nutriments ou encore la digestion, la flore intestinale constitue un point essentiel à prendre en compte pour tout sportif, quel que soit son niveau. Explications…
Une flore intestinale saine est un gage de performance sportive
Selon les scientifiques, on sait aujourd’hui que la flore intestinale est composée de centaines de millards de bactéries et micro-organismes, qui participent à l’équilibre général de l’être humain. Ces micro-organismes ont une double utilité : participer à la digestion des aliments mais également renforcer les propriétés immunitaires de notre organisme.
Chez le sportif, amené à « pousser » son corps dans ses retranchements, ce deuxième point est évidemment capital. A ce titre, le bon équilibre de cette fameuse flore intestinale constitue un enjeu particulièrement important. En effet, le sportif, sous l’effet et les contraintes physiologiques imposées par sa discipline, connaît généralement une assimilation plus rapide des aliments qu’une personne ne pratiquant aucune activité physique.
Cela est très positif si la flore intestinale est équilibrée : l’action de cette dernière va pouvoir être totale et permettre, entre autres, une récupération plus rapide. Mais dans le cas contraire, à savoir la présence d’un déséquilibre au niveau de cette flore, les effets peuvent au contraire être extrêmement néfastes. En éliminant plus rapidement, le corps donnera en effet la chance à des bactéries dites « non amicales » de se propager plus rapidement en dehors de la paroi intestinale.
La candidose : l’un des risques majeurs en cas de déséquilibre
Des études américaines menées auprès de femmes sportives ont mis en évidence ce dernier point. Une part significative de ces sportives a constaté la présence d’infections souvent récidivistes, alors même qu’elles sont dans un état de santé très satisfaisant. Parmi celles-ci, la mycose vaginale était l’infection la plus mise en avant dans ces études.
Or, on sait que ce type d’infection est liée à une abondance de micro-organismes nommés Candida Albicans. Cette bactérie, naturellement présente dans le corps de chaque individu, a tendance à se développer de manière exponentielle en cas de déséquilibre au niveau de la flore intestinale. Lorsqu’elle « échappe » à l’environnement intestinal, elle peut alors se propager, notamment au niveau de la vulve dans le cas qui nous intéresse. Mais pas seulement ! On a ainsi constaté chez ces populations des présences élevées de la bactérie au niveau de la langue ou encore de la gorge.
Ces cas relèvent d’une infection généralisée plus globale qu’on appelle Candidose. Elle résulte d’une abondance de Candida Albicans dans l’organisme, qui, faute d’être régulés dans l’appareil digestif de manière normale, se développe vers d’autres tissus du corps humain.